Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en 2013, la moitié des personnes entre 15 et 34 ans possédait une ascendance liée à la migration. Ce type de données statistiques ne permet de saisir qu’approximativement le degré des échanges culturels, politiques et culturels induits par l’immigration au sein de la société suisse. Pour de nombreux habitants de Suisse, les expériences migratoires, les modes de vie transnationaux, l’appartenance multiple et l’échange interculturel font partie de leur norme et sont inscrits dans leur biographie, leur famille, la diaspora, leurs relations amicales, au travail, dans les médias et la culture populaire. Cette diversité, liée à la migration et vécue au quotidien, influence les secteurs économiques, les discours sociétaux, les décisions politiques et les processus institutionnels. Pourtant, elle n’est pas assez représentée au parlement, dans les rédactions, dans les administrations, dans la culture et dans la formation. Les discours publics et politiques ne sont pas à même de refléter la pluralité de la société. Ceci en raison du fait qu’ils se restreignent à la dichotomie bien trop réductrice entre citoyen-ne-s et étrangers et étrangères, entre nous-mêmes et les autres.
Depuis plus de cent ans, la Suisse, comme d’autres pays, cherche à concilier la question de la migration, de la diversité, de la démocratie et de la citoyenneté, avec la cohésion de l’Etat-Nation moderne. En fait, il existe un savoir important, de même qu’un corpus d’expériences sur lesquels nous pourrions nous greffer à l’heure actuelle. Mais il n’y a malheureusement pas de conscience publique de cette histoire. En conséquence, les débats médiatiques et politiques ayant trait à ces sujets ne font que constamment tourner en rond. En même temps, on assiste à la prolifération de représentations politiques et de réflexes issus du 19e siècle qui ne peuvent saisir la complexité d’une société marquée par l’immigration comme la Suisse. Les débats sur la migration et la diversité s’accompagnent d’une exhortation à l’assimilation vielle d’un siècle. Selon ce principe, l’immigré-e étrangère et étranger doit s’adapter à la Suisse jusqu’à passer pour méconnaissable. Tout le monde doit devenir pareil. Même si à l’heure actuelle le mot intégration est préféré à celui d’assimilation, le problème de fond reste irrésolu: parmi les multiples modes de vie, auxquels est-ce que les « étrangères » et « étrangers » doivent se conformer ? Comme chaque Etat-nation, la Suisse est elle-même déjà diversifiée, parcourue de mondes parallèles avec des valeurs et des représentations propres, ces différences n’étant pas seulement linguistiques. Par exemple, tandis que certaines personnes serrent la main en guise de salutation, d’autres ne le font pas. De plus, les limites de l’ancienne logique assimilatrice sont apparentes : qu’advient-il lorsque les immigré-e-s se conforment aux modes de vie de Suisses et Suissesses ayant une ascendance liée à la migration et des appartenances multiples ? Et comment peut-on se conformer lorsque la couleur de peau ne correspond pas à la représentation dominante de la « vraie » Suisse ? L’exigence politique de l’assimilation comme moyen d’intégration est une imposition paradoxale, qui depuis la nuit des temps est un moyen de discipliner et de dominer. Les processus de nationalisation en Suisse sont l’expression de cette idée dépassée, mais pourtant encore effective.
Depuis les années 1960, les recherches empiriques sur la migration démontrent que les processus d’assimilation et d’intégration ne suivent pas de règles définies, se jouent à des niveaux très différents et aboutissent au final à une diversité vécue plutôt qu’à des sociétés homogènes. Pourtant, ces dernières années, le principe de l’assimilation guide les débats politiques sur la migration, comme s’il n’existait qu’une seule alternative : l’assimilation forcée ou des sociétés communautarisées. Contrairement à cette caricature idéologique, la diversité induite par la migration en Suisse repose sur une interaction complexe et constante entre reconnaissance et différenciation partielles, reflétant un processus continu de nouvelles hybridités socioculturelles. La diversité en Suisse n’est ni simplement bonne ou mauvaise, ni le résultat direct de l’immigration. Elle est surtout une réalité ayant un fondement historique, née de la combinaison entre migration, dispositions partielles d’inclusion et marginalisations sociétales. C’est ainsi que depuis près de 50 ans une #NouvelleSuisse s’est constituée dans le radar de la société dominante. Elle est composée d’identités et d’appartenances multiples qui ne se matérialisent pas encore dans les structures officielles de participation, dans les représentations et les institutions suisses.
En conséquence des débats sur l’intégration et le multiculturalisme qui, depuis les années 1980, ont lieu surtout dans les villes, la diversité induite par la migration est perçue en Suisse soit comme une menace, soit comme un enrichissement. L’enrichissement est néanmoins perçu en Suisse essentiellement à travers le prisme économique : la migration et la diversité devraient être rentables pour la « société d’accueil ». La pluralité sociétale induite par l’immigration est, sans aucun doute et à plusieurs niveaux, un gain. Mais il s’agit aussi de comprendre clairement qui peut consommer, c’est-à-dire profiter de cette diversité migratoire et culturelle, et qui ne le peut pas. Est-ce que la valorisation économique de la diversité culturelle s’accompagne également d’une ouverture à la participation politique, sociale et légale? Dit simplement, sommes-nous dans un système où nous voulons bien manger des pizzas, mais refusons de naturaliser la personne qui les prépare ? Et que se passe-t-il lorsque la diversité vécue n’est pas tout de suite un gain, mais s’accompagne d’abord d’un coût, de tensions et de problèmes? Au lieu de parvenir à une résolution des problèmes socioculturels de manière pragmatique, calme et objective, on aboutit rapidement au renfermement, à l’exhortation à l’assimilation et à devoir suivre la culture dominante. De plus, la compréhension de la diversité comme menace ou comme enrichissement sont les revers de la même médaille. Depuis des années, des peurs et des stéréotypes racistes, profondément ancrés dans les représentations collectives du monde, sont dirigés à l’encontre des « dangereuses étrangères » et « dangereux étrangers ». Ils découlent du passé colonial européen dans lequel la Suisse – même si cela est minimisé – était impliquée économiquement, logistiquement, au niveau de la production de savoirs, ainsi qu’idéologiquement. On peut par exemple évoquer les zoos humains, la recherche sur les races humaines ou encore l’initiative populaire de 1893 interdisant l’égorgement des animaux et motivée par des motifs antisémites. En raison du manque de connaissance de cet héritage historique par la collectivité publique, le discours sur la diversité culturelle peut rapidement pencher du côté de l’irréconciliable différence culturelle et mener vers la fermeture. La marginalisation sociale, politique, légale et économique semble alors d’un coup légitime.
Pourtant – ou plutôt justement en raison de cet horizon global – la Suisse était politiquement libérale jusqu’au 19e siècle et éventuellement même plus cosmopolite qu’à l’heure actuelle. L’immigration était un facteur important dans le succès de la fondation de la Suisse et a influencé son modèle politique. Des réfugié-e-s politiques d’Allemagne ont fondé les universités, des Italien-ne-s ont construit les grandes infrastructures tel le tunnel du Gothard et possédaient des industries florissantes dans les villes, des travailleurs et travailleuses des pays avoisinants la Suisse ont stimulé le développement commercial. Ces voix diverses de l’histoire suisse de la migration sommeillent au sein d’archives, de souvenirs et d’albums familiaux. Il faut savoir que la Suisse a abrité un cosmopolitisme critique, un facteur oublié dans le fil du développement de l’Etat-nation au 20e siècle et de l’amnésie postcoloniale qui s’en est accompagnée. Dans le courant de cette histoire, deux formes de diversité culturelle se sont inscrites de façon différente dans les décisions et les structures du pays : la diversité linguistique et confessionnelle, officiellement reconnue par la nation depuis 1848, est inscrite dans le système politique, encouragée par la culture politique et elle définit internationalement la Suisse comme une nation multiethnique. De l’autre côté, il y a l’autre diversité, celle induite par la migration, essentielle à l’histoire de la Suisse, mais pourtant contrôlée et marginalisée par le biais de législations sur les étrangères et étrangers et de politiques d’intégration. Elle ne ferait pas partie de la nation. Pourtant, plus de Suissesses et Suisses parlent le portugais et l’albanais que le romanche. Qu’est-ce qui nous empêcherait d’ouvrir un débat sur l’inclusion de nouvelles langues comme langues nationales ? De plus, la migration et la diversité fédérale sont, de fait, liées depuis longtemps. Plus récemment, il a aussi été estimé que le romanche se renforcerait à travers la migration des Portugais-e-s aux Grisons.
La question du dénominateur commun au sein d’une diversité vécue constitue un défi pour toute société – même pour celles sans migration. Quelles sont les institutions, les processus, les valeurs, les représentations et les histoires à vocation universelle, sur lesquelles une société plurielle, marquée par l’immigration et se voulant démocratique, pourrait se construire ? A l’heure actuelle, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question. Ce qui est certain, c’est qu’aussi longtemps que les discours politiques incitant la peur circuleront – de même que des images négatives – nous empêchons un processus sociétal qui serait en mesure de répondre à cette question, dans le but de mettre en place les dispositions concrètes pour la Suisse actuelle.
Les débats sur la migration et la diversité s’évertuent à établir qui appartient et qui n’appartient pas. Cette lutte pour l’inclusion et l’exclusion, l’appartenance et la participation ne se limite pas au niveau culturel, mais concerne également le droit, le social, le politique et l’économique. En bref : la reconnaissance de la diversité, de la démocratie et de l’équité sociale sont fortement imbriquées. Si l’on veut aborder démocratiquement la diversité vécue dans la société suisse marquée par l’immigration, les formations à l’interculturalité ne suffisent pas. Il faut se montrer prêt à comprendre l’inscription de la Suisse dans l’histoire globale, la percevoir comme un chantier socioculturel en permanente construction. Les institutions et les imaginaires doivent faire en sorte que le « soi-même » et le « nous » se déplacent et prennent en compte la migration en Suisse.
INES veut questionner et explorer la complexité de la diversité en Suisse en lien avec les relations globales du pays: quels images, narrations, termes, concepts, institutions, dispositions légales existent à l’heure actuelle et lesquels sont nécessaires pour correspondre à la société postcoloniale et marquée par l’immigration que nous sommes ? Et de quelle manière est-ce que la diversité induite par la migration s’imbrique avec les autres formes de diversité, soit la provenance sociale, le genre, l’orientation sexuelle, l’habilité corporelle? Enfin, comment passons-nous d’une compréhension de surface à une compréhension en profondeur de la diversité, une #DeepDiversity qui permette d’imaginer et de réaliser une #NouvelleSuisse ? En collaboration avec des expert-e-s et des complices issu-e-s des domaines de la culture, de la production de savoirs, des médias, de la formation et du droit, INES développe, depuis l’automne 2017, une base d’archives iconographiques, un glossaire, ainsi qu’une plateforme d’échange d’histoires, par le biais d’un processus participatif et expérimental, dans le but de rendre compte en profondeur de la diversité vécue en Suisse. Grâce à l’analyse critique et innovante, ainsi qu’à la production d’images, de termes, de narrations sur la diversité, un des objectifs est de permettre de nouvelles marges de manoeuvres pour la pratique.
Sara Ahmed, On Being Included. Racism and Diversity in Institutional Life, (Durham: Duke UP, 2012).
Kijan Espahangizi, 'Im Wartesaal der Integration. Ankommen in der postmigrantischen Gesellschaft', Terra Cognita., 27 (Eidgenössische Kommission für Migration, 2015), 104-109.
Nancy Fraser und Axel Honneth, Redistribution or Recognition? A Political-Philosophical Exchange, (London: Verso, 2001).
Patricia Purtschert, Barbara Lüthi und Francesca Falk (Hg.), Postkoloniale Schweiz. Formen und Folgen eines Kolonialismus ohne Kolonien, (Bielefeld: Transcript, 2012).
Mark Terkessidis, Interkultur, (Berlin: Suhrkamp, 2010).
Willi Wottreng, Ein einzig Volk von Immigranten, (Orell Füssli, 2000).
lundi, 16. janvier 2023
De Institut Neue Schweiz
Eine Runde der Schweizer Think-Tanks und Foresight Organisationen ist 2022 zusammengekommen, um über die Herausforderungen für die Demokratie zu diskturieren. Das Treffen fand auf Einladung der Stiftung Mercator Schweiz und der Schweizerischen Gemeinnützigen Gesellschaft statt. Ziel war es, offensichtliche wie verborgene Entwicklungen zusammenzutragen sowie konkrete Massnahmen zur Stärkung und Entwicklung der Demokratie der Schweiz zu identifizieren.
Entre l'exotisme et la critique? La passé et l'avenir postcoloniale du spectacle du theâtre de Zürich
30.août 2018 21:00 – 22:00
Le spectacle de théâtre de Zurich a été une plate-forme pour le théâtre et l’art non-européens depuis le début des années 1980. Mais est-il qu’un simple spectacle superficiel en matière multiculturelle ou une consolation humanitaire aujourd'hui ? Quel est le potentiel et la responsabilité des échanges culturels mondiaux pour une décolonisation de la Suisse ? Pour répondre à ces questions un anthropologue social Rohit Jain s'entretiendra avec le directeur artistique du spectacle théâtral Matthias von Hartz - et tous-tes ceux-celles qui seront présents-tes. Entrée gratuite.
vendredi, 4. novembre 2022
De Institut Neue Schweiz INES
INES solidarisiert sich mit der Revolution im Iran und unterstützt die iranischstämmigen Protestierenden in der Schweiz. Wir verurteilen jede Form totalitärer Interpretation von Weltanschauung und Religion für Verletzungen von Menschenrechten. Eine Demokratie lebt davon, dass durch sie Selbstbestimmung, Freiheit und Gleichheit in der Vielfalt gestärkt werden.
Forum & Late Night Show #NOUVELLESUISSE
22.septembre 2018 10:00 – 23.septembre 03:30
Elle est là depuis longtemps...Une #NOUVELLESUISSE. Depuis plus d'un an, INES réunit une collection de voix, de visages, d'histoires, d'images et de réalités issues de l'immigration. Le 22 septembre 2018, INES vous invite à des interventions de politique culturelle, des conférences, des débats politiques, des spectacles, à un Late Night-show et à une fête…
mercredi, 14. septembre 2022
De Asmaa Dehbi, Vorstandsmitglied INES
Diversity ist das Wort der Stunde und scheint Garant für eine gerechte und plurale Gesellschaft zu sein. Mit dem Erhalt des Swiss Diversity Awards in der Kategorie «Religion» nimmt die Preisträgerin und INES-Vorstandsmitglied Asmaa Dehbi eine kurze Einordnung des Diversitätsbegriffs vor.
jeudi, 19. mai 2022
De Fanny de Weck & Tarek Naguib
Fanny de Weck und Tarek Naguib diskutieren über die Möglichkeiten und Grenzen des Rechts im Kampf um ein Ausländer-, Asyl- und Bürgerrecht frei von Willkür und dafür mehr Gerechtigkeit. Dabei sind sie sich nicht immer einig, was mit einem Rechtsstreit vor Gericht erreicht werden kann und was nicht: wo seine Potenziale und wo seine Grenzen liegen? Letztlich geht es ihnen aber beiden darum, dass die Grund- und Menschenrechte von Menschen mit Migrationsgeschichte und Rassismuserfahrung auch umgesetzt werden - und dafür muss gekämpft werden.
samedi, 23. avril 2022
De Rahel El-Maawi, Rohit Jain, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib
Die Arbeit des Institut Neue Schweiz INES ist vom Wunsch geprägt, laufende Debatten zu Migration, Diversität und Antirassismus zu dokumentieren, verschiedene Ansätze in Austausch zu bringen und offene strategische Fragen zu diskutieren. Im folgenden Gespräch thematisieren Rahel El-Maawi, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib und Rohit Jain Fragen rund um Identitätspolitik, Repräsentation und Intersektionalität und verbinden diese miteinander. Ein Blogbeitrag in zwei Teilen. Zum Teil 2 des Gesprächs zu Antirassismus in the Making.
vendredi, 25. février 2022
De Tino Plümecke & Linda Supik
Der Anstieg der Todesfälle bei Menschen ohne Schweizer Pass ist mit 21,8 Prozent während des Pandemie-Jahres 2020 fast doppelt so hoch wie der von Menschen mit Schweizer Staatsangehörigkeit. Während die Sterberate bei Frauen mit Schweizer Staatsangehörigkeit in den untersuchten Altersgruppen 45- bis 64-Jährige und 65- bis 74-Jährige leicht abnahmen, stiegen die Sterberaten bei Frauen mit ausländischer Staatsangehörigkeit im Vergleich zum Vorjahr deutlich an. Dies ergibt eine Auswertung der statistischen Daten des Bundes durch unsere Gastautor*innen Tino Plümecke und Linda Supik.
jeudi, 23. décembre 2021
De Institut Neue Schweiz
In diesem letzten Blog-Beitrag im 2021 geben wir einen Einblick in die vier Vernissagen zum jüngst erschienenen HANDBUCH NEUE SCHWEIZ. Uns war es wichtig, Themen aufzugreifen, die das Institut Neue Schweiz INES auch im kommenden Jahr beschäftigen werden: ein neues Bürgerrecht, eine vielstimmige Bürger:innenschaft, diskriminierungsfreie Teilhabe und eine Schweiz, die für ihr globales Handeln Verantwortung übernimmt.
lundi, 29. novembre 2021
De Institut Neue Schweiz
Das HANDBUCH NEUE SCHWEIZ (Diaphanes Verlag) ist ab sofort im Buchhandel erhältlich - voller Migration, Vielfalt und Mehrfachzugehörigkeit. Es schafft eine vielstimmige Plattform, die zum Nachdenken, zum Gespräch und zur Diskussion einladen möchte - und die vor allem Mut machen soll: solidarisch und selbstkritisch. Wer sich ein Bild machen möchte, kann hier die Einleitung lesen.
vendredi, 10. septembre 2021
De Anisha Imhasly
An einem Samstagnachmittag anfangs Juni fanden sich rund fünfzig Menschen in der Gessnerallee Zürich ein, um auf Einladung von INES unter dem Titel „Demokratie und Vielfalt in der Kultur – eine kulturpolitische Debatte“ zu erfahren, wie es um diese Vielfalt in der Kultur bestellt ist. Dies vor dem Hintergrund eines zentralen Anliegens seitens INES: Nämlich, dass sich die demografische Realität der Schweiz in seinen Institutionen – etwa in Politik und Verwaltung, Recht, Medien, Bildung und Kultur – viel stärker abbilden muss. Was hier folgt, ist eine subjektive Einordnung der Diskussionen bzw. einige weiterführende Gedanken zum Thema.
dimanche, 30. mai 2021
De Institut Neue Schweiz und Demokratische Juristinnen und Juristen Zürich
In der Schweiz können seit je her Menschen, die hier geboren und aufgewachsen sind, ausgeschafft werden. Nur weil sie den Schweizer Pass nicht besitzen. Mit Annahme der Ausschaffungsinitiative und Verschärfungen im Bürgerrecht hat sich die Situation noch mehr verschlechtert. Rechtsanwalt Babak Fargahi, Filmhistorikerin Marcy Goldberg, Buket Bicer-Zimmermann, Schwester eines in die Türkei ausgeschafften Secondo, und Ständerat Paul Rechsteiner haben am 24. Mai 2021 im Rahmen der Veranstaltungsreihe Kosmopolitics über diese Missstände gesprochen. Hier kann das Video angesehen werden.
mardi, 23. juin 2020
De Institute Nouvelle Suisse
Depuis que George Floyd a perdu la vie à cause des violences policières racistes aux États-Unis, la solidarité autour du mouvement « Black Lives Matter » s'est aussi clairement manifestée en Suisse, dans les débats publics, dans la rue et dans les discussions personnelles. L'Institut Neue Schweiz (INES) se montre solidaire à ces manifestations et à la lutte contre le racisme anti-Noir.
vendredi, 1. mai 2020
De INES Institut Nouvelle Suisse
La pandémie due au coronavirus n'est pas seulement une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et économique. De nombreuses personnes sont menacées par le chômage, dépendront de l'aide sociale et devront s'endetter, y compris en Suisse. Cela aura des conséquences financières et sociales massives, mais aussi – ce que beaucoup ne savent pas – des conséquences juridiques. Le critère d'intégration économique joue un rôle décisif dans les décisions relatives au statut de résident et à la naturalisation. La pandémie actuelle est donc une menace existentielle pour de nombreuses personnes. Cela concerne potentiellement un quart de la population résidente qui n'a pas la nationalité suisse, mais qui paie ses impôts et contribue à façonner le pays au quotidien.
vendredi, 6. mars 2020
De Halua Pinto de Magalhães
Aufgrund des Corona-Virus wurde dieses Jahr unter anderem die Basler Fasnacht abgesagt. Die Kritik der antirassistischen Bewegung an der Fasnacht bleibt. Es stellt sich insbesondere immer noch die Frage, weshalb diese sogenannten Traditionen sowohl bei ihren Kritikern, als auch bei eingeschworenen FasnächtlerInnen so viele Emotionen auslösen. Halua Pinto de Magalhães sucht auf dem INES Blog „Stimmen der Neuen Schweiz“ nach antworten.
lundi, 16. janvier 2023
De Institut Neue Schweiz
Eine Runde der Schweizer Think-Tanks und Foresight Organisationen ist 2022 zusammengekommen, um über die Herausforderungen für die Demokratie zu diskturieren. Das Treffen fand auf Einladung der Stiftung Mercator Schweiz und der Schweizerischen Gemeinnützigen Gesellschaft statt. Ziel war es, offensichtliche wie verborgene Entwicklungen zusammenzutragen sowie konkrete Massnahmen zur Stärkung und Entwicklung der Demokratie der Schweiz zu identifizieren.
vendredi, 4. novembre 2022
De Institut Neue Schweiz INES
INES solidarisiert sich mit der Revolution im Iran und unterstützt die iranischstämmigen Protestierenden in der Schweiz. Wir verurteilen jede Form totalitärer Interpretation von Weltanschauung und Religion für Verletzungen von Menschenrechten. Eine Demokratie lebt davon, dass durch sie Selbstbestimmung, Freiheit und Gleichheit in der Vielfalt gestärkt werden.
mercredi, 14. septembre 2022
De Asmaa Dehbi, Vorstandsmitglied INES
Diversity ist das Wort der Stunde und scheint Garant für eine gerechte und plurale Gesellschaft zu sein. Mit dem Erhalt des Swiss Diversity Awards in der Kategorie «Religion» nimmt die Preisträgerin und INES-Vorstandsmitglied Asmaa Dehbi eine kurze Einordnung des Diversitätsbegriffs vor.
samedi, 23. avril 2022
De Rahel El-Maawi, Rohit Jain, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib
Die Arbeit des Institut Neue Schweiz INES ist vom Wunsch geprägt, laufende Debatten zu Migration, Diversität und Antirassismus zu dokumentieren, verschiedene Ansätze in Austausch zu bringen und offene strategische Fragen zu diskutieren. Im folgenden Gespräch thematisieren Rahel El-Maawi, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib und Rohit Jain Fragen rund um Identitätspolitik, Repräsentation und Intersektionalität und verbinden diese miteinander. Ein Blogbeitrag in zwei Teilen. Zum Teil 2 des Gesprächs zu Antirassismus in the Making.
jeudi, 23. décembre 2021
De Institut Neue Schweiz
In diesem letzten Blog-Beitrag im 2021 geben wir einen Einblick in die vier Vernissagen zum jüngst erschienenen HANDBUCH NEUE SCHWEIZ. Uns war es wichtig, Themen aufzugreifen, die das Institut Neue Schweiz INES auch im kommenden Jahr beschäftigen werden: ein neues Bürgerrecht, eine vielstimmige Bürger:innenschaft, diskriminierungsfreie Teilhabe und eine Schweiz, die für ihr globales Handeln Verantwortung übernimmt.
vendredi, 10. septembre 2021
De Anisha Imhasly
An einem Samstagnachmittag anfangs Juni fanden sich rund fünfzig Menschen in der Gessnerallee Zürich ein, um auf Einladung von INES unter dem Titel „Demokratie und Vielfalt in der Kultur – eine kulturpolitische Debatte“ zu erfahren, wie es um diese Vielfalt in der Kultur bestellt ist. Dies vor dem Hintergrund eines zentralen Anliegens seitens INES: Nämlich, dass sich die demografische Realität der Schweiz in seinen Institutionen – etwa in Politik und Verwaltung, Recht, Medien, Bildung und Kultur – viel stärker abbilden muss. Was hier folgt, ist eine subjektive Einordnung der Diskussionen bzw. einige weiterführende Gedanken zum Thema.
mardi, 23. juin 2020
De Institute Nouvelle Suisse
Depuis que George Floyd a perdu la vie à cause des violences policières racistes aux États-Unis, la solidarité autour du mouvement « Black Lives Matter » s'est aussi clairement manifestée en Suisse, dans les débats publics, dans la rue et dans les discussions personnelles. L'Institut Neue Schweiz (INES) se montre solidaire à ces manifestations et à la lutte contre le racisme anti-Noir.
vendredi, 6. mars 2020
De Halua Pinto de Magalhães
Aufgrund des Corona-Virus wurde dieses Jahr unter anderem die Basler Fasnacht abgesagt. Die Kritik der antirassistischen Bewegung an der Fasnacht bleibt. Es stellt sich insbesondere immer noch die Frage, weshalb diese sogenannten Traditionen sowohl bei ihren Kritikern, als auch bei eingeschworenen FasnächtlerInnen so viele Emotionen auslösen. Halua Pinto de Magalhães sucht auf dem INES Blog „Stimmen der Neuen Schweiz“ nach antworten.
Entre l'exotisme et la critique? La passé et l'avenir postcoloniale du spectacle du theâtre de Zürich
30.août 2018 21:00 – 22:00
Le spectacle de théâtre de Zurich a été une plate-forme pour le théâtre et l’art non-européens depuis le début des années 1980. Mais est-il qu’un simple spectacle superficiel en matière multiculturelle ou une consolation humanitaire aujourd'hui ? Quel est le potentiel et la responsabilité des échanges culturels mondiaux pour une décolonisation de la Suisse ? Pour répondre à ces questions un anthropologue social Rohit Jain s'entretiendra avec le directeur artistique du spectacle théâtral Matthias von Hartz - et tous-tes ceux-celles qui seront présents-tes. Entrée gratuite.
Forum & Late Night Show #NOUVELLESUISSE
22.septembre 2018 10:00 – 23.septembre 03:30
Elle est là depuis longtemps...Une #NOUVELLESUISSE. Depuis plus d'un an, INES réunit une collection de voix, de visages, d'histoires, d'images et de réalités issues de l'immigration. Le 22 septembre 2018, INES vous invite à des interventions de politique culturelle, des conférences, des débats politiques, des spectacles, à un Late Night-show et à une fête…
jeudi, 19. mai 2022
De Fanny de Weck & Tarek Naguib
Fanny de Weck und Tarek Naguib diskutieren über die Möglichkeiten und Grenzen des Rechts im Kampf um ein Ausländer-, Asyl- und Bürgerrecht frei von Willkür und dafür mehr Gerechtigkeit. Dabei sind sie sich nicht immer einig, was mit einem Rechtsstreit vor Gericht erreicht werden kann und was nicht: wo seine Potenziale und wo seine Grenzen liegen? Letztlich geht es ihnen aber beiden darum, dass die Grund- und Menschenrechte von Menschen mit Migrationsgeschichte und Rassismuserfahrung auch umgesetzt werden - und dafür muss gekämpft werden.
vendredi, 25. février 2022
De Tino Plümecke & Linda Supik
Der Anstieg der Todesfälle bei Menschen ohne Schweizer Pass ist mit 21,8 Prozent während des Pandemie-Jahres 2020 fast doppelt so hoch wie der von Menschen mit Schweizer Staatsangehörigkeit. Während die Sterberate bei Frauen mit Schweizer Staatsangehörigkeit in den untersuchten Altersgruppen 45- bis 64-Jährige und 65- bis 74-Jährige leicht abnahmen, stiegen die Sterberaten bei Frauen mit ausländischer Staatsangehörigkeit im Vergleich zum Vorjahr deutlich an. Dies ergibt eine Auswertung der statistischen Daten des Bundes durch unsere Gastautor*innen Tino Plümecke und Linda Supik.
lundi, 29. novembre 2021
De Institut Neue Schweiz
Das HANDBUCH NEUE SCHWEIZ (Diaphanes Verlag) ist ab sofort im Buchhandel erhältlich - voller Migration, Vielfalt und Mehrfachzugehörigkeit. Es schafft eine vielstimmige Plattform, die zum Nachdenken, zum Gespräch und zur Diskussion einladen möchte - und die vor allem Mut machen soll: solidarisch und selbstkritisch. Wer sich ein Bild machen möchte, kann hier die Einleitung lesen.
dimanche, 30. mai 2021
De Institut Neue Schweiz und Demokratische Juristinnen und Juristen Zürich
In der Schweiz können seit je her Menschen, die hier geboren und aufgewachsen sind, ausgeschafft werden. Nur weil sie den Schweizer Pass nicht besitzen. Mit Annahme der Ausschaffungsinitiative und Verschärfungen im Bürgerrecht hat sich die Situation noch mehr verschlechtert. Rechtsanwalt Babak Fargahi, Filmhistorikerin Marcy Goldberg, Buket Bicer-Zimmermann, Schwester eines in die Türkei ausgeschafften Secondo, und Ständerat Paul Rechsteiner haben am 24. Mai 2021 im Rahmen der Veranstaltungsreihe Kosmopolitics über diese Missstände gesprochen. Hier kann das Video angesehen werden.
vendredi, 1. mai 2020
De INES Institut Nouvelle Suisse
La pandémie due au coronavirus n'est pas seulement une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et économique. De nombreuses personnes sont menacées par le chômage, dépendront de l'aide sociale et devront s'endetter, y compris en Suisse. Cela aura des conséquences financières et sociales massives, mais aussi – ce que beaucoup ne savent pas – des conséquences juridiques. Le critère d'intégration économique joue un rôle décisif dans les décisions relatives au statut de résident et à la naturalisation. La pandémie actuelle est donc une menace existentielle pour de nombreuses personnes. Cela concerne potentiellement un quart de la population résidente qui n'a pas la nationalité suisse, mais qui paie ses impôts et contribue à façonner le pays au quotidien.